(Agence Ecofin) - Conformément à une prescription faite le 18 novembre 2014 par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, en vue d’accélérer la décongestion du port de Douala, le concessionnaire du terminal à conteneurs de cet espace portuaire, Douala International Terminal (DIT), a lancé le 28 décembre 2014 dans la capitale économique camerounaise, l’opération de transfert des conteneurs ayant séjourné pendant plus de 90 jours au terminal.
Au moyen de cette opération prescrite par le gouvernement camerounais, et dont on se souvient qu’elle avait été suggérée par le Comité national de facilitation du trafic maritime international (Comité FAL), DIT va transférer près de 1000 containers du terminal y dédié dans l’enceinte du port de Douala, vers un espace de 3 hectares pouvant accueillir 2900 containers équivalents vingt pieds, aménagé dans la «zone dite Udeac-Cotco… laquelle zone devra désormais être considérée comme zone d’entreposage longue durée», précise DIT dans un communiqué publié le 28 décembre 2014.
Comme l’avait déjà annoncé le ministre des Transports dans son communiqué du 18 novembre 2014 adressé aux opérateurs économiques concernés par cette mesure, le concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala rappelle que le transfert de ces conteneurs en séjour de plus de 90 jours (le code douanier prescrit un délai maximum de 90 jours), vers la zone sus-indiquée, se fera «aux risques et périls de leurs propriétaires».
Selon DIT, «ce transfert va permettre la libération des espaces et la fluidité des opérations avec les impacts suivants : réduction du «dwel time» (séjour moyen des conteneurs sur le terminal), réduction des mouvements intermédiaires des engins de manutention, accélération de la durée de livraison des conteneurs aux camions, amélioration de la vitesse de traitement des navires, hausse de la productivité du terminal avec un impact direct sur l’économie camerounaise…»
Pour rappel, au mois d’août 2014, selon les pointages de DIT, plus de 1800 conteneurs étaient encore stockés au terminal du port de Douala, plus de 90 jours après leur débarquement des navires. A l’origine de cette transformation de l’espace portuaire en entrepôt par les opérateurs économiques, les faibles coûts de l’entreposage au port, comparés à ceux pratiqués par les propriétaires des entrepôts hors du port.
En effet, explique-t-on chez DIT, depuis plusieurs années, au-delà d’une franchise de 10 jours, les opérateurs économiques payent pour un conteneur, seulement «600 FCfa par jour de stockage supplémentaire dans l’enceinte du port, contre 3800 FCfa par jour pour un véhicule dans un parking d’aéroport, par exemple».
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