(Agence Ecofin) - Au Kenya, le gouvernement devrait rater son objectif de production du thé de 500 millions de kilogrammes. Selon Bloomberg, si cet échec se confirmait, à la fin de la saison, il serait imputable au phénomène météorologique La Niña qui cause la sécheresse dans l’Est africain, à l’opposé d’El Niño qui y provoque la pluie.
En effet, estiment les dirigeants kényans, le phénomène pourrait interrompre les précipitations, durant les trois derniers mois de cette année. Le Kenya qui avait produit 399,5 millions de kg de thé, l’an dernier, semblait pourtant bien parti pour atteindre son objectif avec une production de 308,1 kg, au terme des huit premiers mois de cette année.
Mais les conséquences de La Niña ne se limiteraient pas à la seconde source de devises extérieures du pays. En effet, l’exécutif estime que la sécheresse provoquée par La Niña mettrait 1,3 million de personnes, réparties sur la moitié des 47 comtés que compte le pays, en situation d’insécurité alimentaire. Avec La Niña, les agriculteurs qui ont généralement recours à l’irrigation, assistent, désemparés, à l’assèchement progressif de leurs différentes sources d’eau.
Pour la filière kényane, cette situation tombe au plus mal puisque les cours de la denrée ont connu un recul de 16%, cette année, aux enchères de Mombasa.
Troisième producteur de thé de la planète, derrière la Chine et l’Inde et premier exportateur mondial de la feuille, le Kenya qui expédie 95% de sa production hors de ses frontières, produit essentiellement du thé noir.
Aaron Akinocho
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