(Agence Ecofin) - Pour le vin sud-africain, l’eldorado pourrait être chinois. En effet, la nation arc-en-ciel a vu ses expéditions de vin progresser vers l’empire du milieu de 30% en 2015.
A l’instar de Koos Bekker, propriétaire du vignoble de Babylonstoren, qui fait étiqueter son vin en mandarin, les producteurs sud-africains misent donc de plus en plus sur ce marché dont la taille est passée de 10,3 milliards de $ en 2010 à environ 15 milliards de $ en 2015. Alors que la consommation chinoise doit atteindre 13,5 millions d’hectolitres en 2020 contre 11,3 millions d’hectolitres en 2010, l’Afrique du sud peut espérer faire valoir ses atouts sur un marché qui préfère acheter le vin en bouteille plutôt que de faire des achats en gros, permettant de créer plus d’emplois sur la chaîne de valeur du produit.
Mais pour réaliser son rêve chinois, Pretoria devra se défaire de la concurrence traditionnelle, incarnée par la France qui fournit 50% des importations chinoises et les nouveaux arrivants comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Pour y parvenir, explique Michaela Stander, responsable marketing pour l’Asie de Wines of South Africa, un important effort de sensibilisation doit être fait. «Nous réalisons que le challenge est de continuer à convaincre les consommateurs d’essayer nos vins et plus important, de les retenir afin de nous assurer de réaliser des ventes répétées. Si les consommateurs ne sont pas bien informés et ne sont pas prêts à accepter nos vins, nos importations s’arrêteront très vite», a-t-elle affirmé.
En Afrique du Sud, l’industrie viticole génère annuellement 26,5 milliards de rands et occupe 300 000 personnes. La Chine est la 6ème destination des expéditions de vins de la nation arc-en-ciel.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.