(Agence Ecofin) - La Russie va livrer à l’Afrique du Sud jusqu’à huit réacteurs nucléaires d’ici 2023, a annoncé l’Agence russe de l’énergie atomique Rosatom le 22 septembre.
Ce méga-contrat qui se situe aux alentours de 10 milliards de $ entre dans le cadre d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie nucléaire signé entre les deux pays.
La livraison de ces réacteurs permettra la mise en service de la première centrale nucléaire reposant sur la technologie russe en exploitation en Afrique. La mise en service des nouveaux réacteurs russes est prévue pour 2023.
Signé au cours d’une conférence à Vienne de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’accord prévoit aussi une aide pour la construction d’infrastructures en Afrique du Sud et la formation de spécialistes africains dans les universités russes.
«Je suis convaincue que le partenariat avec la Russie permettra à l’Afrique du Sud de réaliser son ambitieux programme de création d’ici à 2030 de nouvelles centrales nucléaires sur la base d’une technologie moderne et fiable», a souligné la ministre sud-africaine de l’Énergie, Tina Joemat-Pettersson.
En Afrique du Sud, les centrales sont déjà proches de leur maximum et les délestages sont devenus de plus en plus fréquents ces dernières années. La nation arc-en-ciel prévoit de se doter d’une nouvelle flotte de réacteurs d’une puissance totale de 9600 MW, en plus de sa centrale déjà existante.
L’accord avec la Russie pourrait sonner le glas des ambitions du groupe français Areva, déjà fournisseur de l’unique centrale sud-africaine de Koeberg, qui s’est positionné depuis 2008 pour obtenir le marché sud-africain, proposant de fournir à Pretoria ses réacteurs de nouvelle génération EPR.
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