(Agence Ecofin) - Après l’annonce par le groupe Orgaman de la fermeture de ses filiales Orgaman SPRL, Transmac et Mampeza qui étaient présentes sur le secteur de l’importation des vivres frais, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) monte au créneau pour exprimer son inquiétude quant à une éventuelle répétition de cette situation dans d’autres secteurs.
« Le gouvernement doit prendre des mesures pour éviter que d’autres entreprises subissent le même sort» a déclaré Dieudonné Kasembo qui dirige la section Petites et moyennes entreprises et commerces de la FEC. Pour lui, « cette fermeture n’est qu’une conséquence de la mauvaise situation économique dans laquelle se trouvaient déjà ces sociétés et de surcroît les petites et moyennes entreprises congolaises qui dépendaient des sociétés et filiales de ce groupe et bénéficiaient d’énormément de produits dans la distribution »
Si les dirigeants d’Orgaman ont expliqué quant à eux ces fermetures par des facteurs comme la perte de parts de marchés et une rentabilité décroissante, ils ont aussi pointé du doigt la fiscalité de la République Démocratique du Congo (RDC), qui s’est aussi révélée être un obstacle.
Cette intervention de la FEC vient après la réaction du président de l’Association de distributeurs et exploitants des chambres froides du Congo, Symphorien-Richard Kanyinda qui déclarait la semaine dernière à Radio Okapi : «Nous ne sommes pas contents de cette liquidation. Nous sommes avec Orgaman depuis plusieurs années. Si Orgaman part, il n’y aura pas une autre société qui pourra nous ravitailler comme elle. Orgaman considère ses clients et pratique des prix compétitifs par rapport aux autres importateurs »
Orgaman qui est présent en RDC depuis 83 ans a annoncé qu’il poursuivra ses activités dans l’élevage, le café, les mines et l’immobilier.
Aaron AKINOCHO
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