(Agence Ecofin) - Selon Audu Ogbeh (photo), le ministre nigérian de l’agriculture, le pays cherche à stimuler ses exportations agricoles pour gagner plus de devises et réduire les importations de riz et de blé qui, ensemble, lui coûtent près de 4 milliards de dollars par an.
« Nous avons opéré une réforme de notre programme agricole pour montrer que nous visons une alternative au pétrole et au gaz. Le simple fait de diversifier l'économie, consiste à accroître la production locale d'aliments de base et à tourner le dos aux importations de riz et de blé notamment.», a déclaré le responsable selon des propos rapportés par Reuters.
Les efforts fournis jusqu’ici permettront au Nigéria de devenir autosuffisant en riz non moulu cette année, bien que la capacité de traitement du riz limite la production. En effet, le Nigéria a besoin de 12 millions de tonnes de riz non moulu pour atteindre huit millions de tonnes de riz usiné afin de répondre à la demande locale. Or, la production nationale atteindra 20 millions de tonnes cette année.
Il importe de préciser que la production de riz non moulu était de 7,85 millions de tonnes en 2016 et n'était que de 4,54 millions en 2010, selon les chiffres officiels.
Pour le blé, le ministre a indiqué que l’objectif est de réduire drastiquement les importations d’ici 2019 en augmentant la production nationale qui est actuellement de 300 000 tonnes. Cependant, la FAO indique qu’en 2017, le Nigéria importera 4,6 millions de tonnes, soit une hausse de 100 000 tonnes par rapport à l’année précédente. Déjà, au premier trimestre de 2017, les importations ont augmenté de 54% pour s’établir à 201 millions $, contre 130,9 millions $ sur la même période en 2016.
Il faut rappeler que des mesures de cette envergure avaient auparavant, été déjà adoptées en ce qui concerne le sorgho et désormais, le Nigéria est en mesure de satisfaire sa demande interne, en particulier pour l'industrie de la bière. Cela fait que le Nigéria n’importe plus de l’orge brassicole.
Olivier de Souza
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.