(Agence Ecofin) - Au Maroc, la dévaluation du rouble inquiète les producteurs d’agrumes. En effet, la chute de 60% de la valeur de la monnaie russe depuis le début de l’année ne manquera pas d’impacter négativement sur le commerce bilatéral entre les deux nations.
Rabat, qui est le second partenaire commercial de Moscou sur le continent africain exporte principalement des agrumes et des produits halieutiques vers la Russie. Selon un exportateur contacté par le site internet Medias 24, «les partenaires russes proposeront des prix bas, voire inférieurs au prix de revient. Deuxième risque, les producteurs auront du mal à se faire payer en raison de la crise. Enfin, si on augmente les prix, nos produits ne trouveront pas preneurs».
Il faut remarquer que si les craintes des agriculteurs marocains se révélaient justifiées, le secteur des agrumes du royaume chérifien serait particulièrement mis à mal, puisque, suite à sa querelle avec Bruxelles sur ses exportations en direction de l’UE, Rabat avait trouvé en Moscou un débouché pour sa production. De plus, le Maroc n’a pas à craindre la concurrence des producteurs européens sur ce marché en raison des sanctions adoptées par la Russie envers les exportations agroalimentaires occidentales suite à la crise en Crimée.
Durant la journée du 15 décembre dernier, le rouble a perdu 9,5% de sa valeur, ce qui constitue le plus gros recul enregistré par la monnaie depuis 1998.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.