(Agence Ecofin) - « Si rien n'est fait pour les sociétés nationales dans la filière café-cacao, les opérateurs nationaux vont disparaître.» C’est par ces mots que Raymond Koffi, président du Groupement d'intérêt économique des petites et moyennes industries et des coopératives exportatrices de café- cacao (Gie-Pmiex-Coopex) a alerté l’opinion ivoirienne et internationale sur la situation des opérateurs nationaux intervenant dans ces deux filières.
En dépit des efforts engagés en 2012 pour permettre à ces opérateurs de retrouver une meilleure position sur l’échiquier du café-cacao ivoirien, ils ne parviennent pas s’imposer comme des acteurs importants. Une situation dont ils imputent la responsabilité au Conseil du Café-Cacao (CCC) où ils ne sont même pas représentés bien que des dispositions légales leur en confèrent le droit. «Aujourd'hui, la représentation des Pmiex-Coopex au sein du Conseil d'administration du Conseil café-cacao n'est toujours pas une réalité, cette représentation est assurée par une multinationale et la période indiquée pour l'entrée des Pmiex- Coopex est largement dépassée.» explique le dirigeant.
En outre, affirme-t-il, les pratiques du CCC les contraint à entrer dans une compétition inégale avec les multinationales puisque le conseil ne respecte pas son engagement de confier aux opérateurs nationaux la vente par anticipation de 20% du tonnage disponible selon nouveau mécanisme de commercialisation adopté durant la campagne 2012-2013.
En Côte d’Ivoire, le café-cacao représente 70% des exportations agricoles et 15 % du PIB.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.