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Quid de l’Afrique si les températures mondiales augmentaient de 2° C ?

  • Date de création: 17 février 2012 14:18

Plus de 300 million de personnes vivant en Afrique souffrent déjà de la pénurie d’eau. La Commission sur le Développement durable prévient que les zones manquant d’eau en Afrique subsaharienne augmenteront d’un tiers en 2050. (PNUE 2006). De 1972 à 2007 (soit sur quelques 35 ans) le lac Tchad qui était l’un des 6 plus grands lacs du monde s’est rétréci de 90% du fait des sécheresses persistantes et de l’irrigation. (PNUE 2008).

Une insécurité alimentaire plus grande 
21 des 37 pays que la FAO a identifiés comme victimes de crise alimentaires sont en Afrique. Il est prévu que la hausse des températures due au réchauffement climatique entrainera des pertes de récoltes dans certains pays de quelque 50% en 2020 (FAO). 40% de la population en Afrique de l’ouest vit dans les villes côtières comme Lagos et ce nombre est en augmentation. La montée du niveau de la mer causera de grands dégâts aux infrastructures et à l’agriculture des pays côtiers.   Il est estimé que le coût de l’adaptation pourrait atteindre 5 à 10% du produit intérieur brut des pays.

La biodiversité, source d’un environnement sain et durable, est menacée 
Une étude de 141 espèces dans les parcs nationaux en Afrique montre que 10 à 40% sont des espèces en danger ou pourraient disparaitre en 2080. Une hausse de 2 degrés Celsius des températures mondiales pourrait entrainer un changement dans la distribution et le nombre des moustiques et exposerait quelque 40 à 60 million de plus à la malaria en Afrique.

La vie humaine… davantage menacée en Afrique
Plus de 180 million de personnes en Afrique subsaharienne pourraient mourir des effets des changements climatiques à la fin du siècle selon une étude de Christian Aid. Voila le lot de l’Afrique si les émissions de gaz à effet de serre produits à 80% par les pays industrialisés ne sont pas maîtrisées. En effet les émissions de CO2 de l’Afrique ne représentaient que 0,9 tonne par habitant en 2001, tandis que le citoyen américain émettrait 20,2 tonnes, selon l’Agence Internationale de l’énergie.

Amadou Kanouté, directeur exécutif, CICODEV Afrique - magazine Le Quorum No 2

www.lequorum.com