(Agence Ecofin) - Le consortium minier indien International Coal Ventures Ltd a déclaré vouloir construire une centrale thermique à sa mine de charbon Benga, dans la province de Tete au Mozambique. La centrale aura, apprend-on, une capacité de production initiale de 200 MW, laquelle capacité pourra être postérieurement étendue à 2 000 MW.
«Nous voyons beaucoup de potentiel au Mozambique et nous aimerions l'exploiter. Les mines d’ICVL dans ce pays contiennent 65% de réserves de charbon thermique, le reste étant du charbon à coke. Il y a donc une possibilité de mise en place d'une centrale thermique», a déclaré PK Singh, le président de la Steel Authorithy of India Ltd (SAIL), une des principales compagnies du consortium.
Cependant, on apprend que la construction de la centrale dépendra de deux autres membres fondateurs d’ICVL. Il s’agit du plus grand producteur d’électricité de l’Inde, National Thermal Power Corporation (NTPC) et de la compagnie minière Coal of India Ltd (CIL). Les deux entreprises avaient décidé de se retirer du consortium, arguant que celui-ci se focalise sur le charbon à coke pour la production d'acier, alors que leur intérêt est dans le charbon thermique. Or, c’est précisément leur intérêt pour le charbon thermique et leur expertise dans la production d'électricité au charbon qui fait d’eux des partenaires essentiels si le projet de construction de la centrale de Benga doit devenir effectif. Ainsi, les deux sociétés ont été invitées à reconsidérer leur décision de quitter ICVL.
ICVL détient une participation de 65% dans la mine Benga, les 35% restants étant la propriété d’une autre entreprise indienne, Tata Steel. Le consortium créé en 2009 à l’initiative du ministère indien de la sidérurgie, a acquis sa part en 2014 de Rio Tinto, pour une somme de 50 millions $ dans une transaction qui incluait aussi 100% des actifs de charbon de Tete East et du Zambèze.
Louis-Nino Kansoun
Sofitel Manhattan, NY, USA