(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, plusieurs cas de dommages aux cultures de maïs ont été signalés dans les provinces du Limpopo et du Nord-Ouest du pays. Si, dans certains cas, les dégâts causés aux feuilles sont minimes, dans certaines zones en revanche, « il y a 90% de dommages et presque toutes les feuilles ont été enlevées au niveau des plantes », constate Johnnie van den Berg, entomologiste à l’Université du Nord-Ouest, en Afrique du Sud.
Face à cette réalité, de nombreux experts privilégient la piste des chenilles légionnaires qui ont déjà fait leur apparition en Zambie, au Zimbabwe et au Malawi.
Pour van der Berg qui défend cette hypothèse, « les parasites ressemblent visuellement à 100% à des légionnaires d’automne ». Cependant, ajoute-t-il : « l’identification doit encore être faite par les taxonomistes et les confirmations devraient se faire, d’ici la fin de cette semaine ».
Si les craintes venaient à être confirmées, l'apparition des chenilles légionnaires serait un nouveau motif d’inquiétude pour des producteurs déjà frappés par la sécheresse en 2016. Du côté des décideurs, une rapide confirmation pourrait permettre de mieux se préparer à une crise éventuelle.
« L’Afrique du Sud est mieux placée que les autres pays de la région pour maitriser l’apparition d’une épidémie », déclare Marinda Visser, responsable du Centre de recherche et des politiques de Grain SA, à Bloomberg. « Tous les systèmes sont prêts pour intervenir dès qu’il y a une confirmation. Nous étoufferons l’épidémie dans l’œuf très rapidement », estime-t-elle.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.