(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, la récolte de maïs a augmenté de 82%, atteignant 1,46 million de tonnes et permettant au pays de satisfaire sa consommation locale pour la première fois depuis 2003. Les officiels indiquent qu’une pluviométrie plus favorable que celle de l’année précédente et la politique gouvernementale d’offrir gratuitement des semences et des engrais aux producteurs sont les principaux facteurs ayant contribué à cette performance.
De son côté, le réseau d’alertes précoce des famines FEWSNET déclare dans un rapport : « La plupart des ménages zimbabwéens, même les plus pauvres, connaissent un risque minimal d’insécurité alimentaire. L’une des retombées positives de cette récolte bien au-dessus de la moyenne est que ces ménages disposent de céréales au moins par le biais de leurs propres production.»
Reuters, insiste, quant à lui, sur le caractère exceptionnel de cette récolte en indiquant qu’en janvier le pays connaissait un risque d’insécurité alimentaire alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) avait interrompu son assistance à 1 million de zimbabwéen en raison d’un manque de financement.
Le Zimbabwe, qui a longtemps été considéré comme le grenier de l’Afrique a vu sa production connaître un déclin vertigineux au début des années 2000. Ce déclin a suite à la politique d’indigénisation lancée par le président Robert Mugabe qui a ordonné la confiscation des terres appartenant aux fermiers blancs afin de les réattribuer à des paysans noirs.
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.