(Agence Ecofin) - Le secteur de blé en Egypte se dirige t-il vers une nouvelle tourmente ? C’est la question que se posent certains observateurs au regard des récents évènements qui agitent l’approvisionnement du pays.
En effet, selon Reuters, après le rejet en août dernier d’une cargaison roumaine de 63 000 tonnes de blé pour raison de présence de la graines de pavot, le sort d’un chargement français de 59 000 tonnes de la céréale destinées à l’Autorité en charge de l’approvisionnement (GASC) pourrait dépendre du Procureur général égyptien.
« Les résultats du laboratoire sont sortis et nous pouvons confirmer que les graines de pavot sont nuisibles. Le dossier doit probablement être transféré au procureur », a confié à Reuters, Hamid Abdel Dayem, porte-parole du ministère de l’agriculture.
Pour certains opérateurs interrogés par le même média, cette nouvelle question pourrait avoir des implications pour l’ensemble des exportateurs en renchérissant des frais de stationnement dans les ports (entre 10 000 et 15 000 $/ jour), liés au renforcement du contrôle des importations. La question fait en outre planer le spectre d’une crise similaire à celle engendrée par l’ergot de blé.
« Il est très inquiétant qu’un autre problème similaire à celui de l’ergot survienne. Les représentants de nombreux fournisseurs demandent une rencontre officielle avec le ministère du commerce pour discuter de la question.», a indiqué un trader européen. « Il est devenu très risqué de traiter avec la GASC […]. Je ne sais pas ce qui pourrait arriver.», s’alarme un négociant basé au Caire.
Pour rappel, l’Egypte est le premier importateur de blé de la planète.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.