(Agence Ecofin) - L’Egypte ne renouvellera pas la tolérance zéro à l’ergot dans les importations de blé, malgré la décision allant dans ce sens qui pourrait être prise demain par un tribunal égyptien, a réaffirmé Ahmed Youssef, vice-président de la GASC, l’autorité en charge des céréales.
« Le jugement du tribunal est procédural et administratif et n’a aucun lien avec les spécifications », a expliqué le dirigeant à Reuters.
D’après le responsable, même si l’Administration centrale chargée de la mise en quarantaine (AQA) recouvrait ses attributions à la faveur de la décision du tribunal, elle ne sera pas autorisée à réinstaller la politique de tolérance zéro à l’ergot. Celle-ci avait perdu ses prérogatives en raison de son refus d’appliquer la réglementation en vigueur depuis 2010 qui recommandait un seuil maximal d’ergot de 0,05%.
Se référant à l’ancienne disposition datant de 2001 et préconisant une tolérance zéro, l’AQA avait procédé à partir de décembre 2015, au rejet de cargaisons de blé français, roumain, américain et russe.
Cet épisode qui a perturbé les achats internationaux de blé de la GASC s’est soldé par le remplacement de Saad Moussa, numéro 1 de l’Autorité et par la désignation en novembre dernier, de la General Organization for Export and Import Control (GOEIC), comme Autorité en charge des inspections de céréales et de soja.
Globalement, d’après Reuters, ces incertitudes liées au rétablissement ou non de la politique de tolérance zéro à l’ergot pourraient limiter le nombre de postulants au dernier appel d’offres lancé par la GASC, qui portait sur l’approvisionnement en blé tendre et de mouture sur le marché international du 10 au 20 juillet prochain.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.