(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud, premier producteur africain de maïs envisage de se tourner vers l’Asie pour écouler l’excédent de maïs devant s’établir à 3,5 millions de tonnes cette saison, révèle Reuters.
En adoptant cette stratégie, le pays, qui devrait redevenir un exportateur net de la céréale, cette année, espère diversifier ses parts de marché dans un contexte sous-régional qui devrait être marqué par la baisse des importations de certains de ses débouchés traditionnels comme le Malawi et la Zambie.
En effet, ces deux pays, à l’image de la nation arc-en-ciel, devraient aussi se positionner comme des exportateurs de la denrée à la faveur de bonnes perspectives de production qui les a conduits à lever leurs restrictions d’exportation respectivement imposées en 2015 et 2016, en raison de la sécheresse.
Ce changement de statut aura notamment pour effet d’accroître les volumes disponibles sur le marché et de renforcer la concurrence à l’export, ce qui aura pour conséquence de tirer les prix vers le bas.
En outre, l’Afrique du Sud entend tirer profit de l’utilisation accrue du maïs par certains pays de l’Asie comme le Japon, la Corée du Sud et Taiwan, et du Moyen-Orient dans l’alimentation animale et de son avantage géographique pour capter ces marchés face à des concurrents comme l’Argentine.
«La plupart de ces pays ne disposent pas de suffisamment de terres. L’industrie de l’alimentation animale importe majoritairement ses matières premières.», a indiqué Jannie de Villiers, directeur général de Grain SA, la principale association céréalière sud-africaine qui précise : « Je n’espère pas un important volume expédié vers l’Afrique».
Pour rappel, l’Afrique du Sud devrait produire, d’après les dernières prévisions, 15,6 millions de tonnes de maïs sur 2,62 millions d’hectares, soit la plus forte récolte jamais enregistrée. Ce volume qui devrait faire baisser les prix de la denrée sur le marché local pourrait conduire, selon Jannie de Villiers, plusieurs producteurs endettés du fait de la sécheresse de l’année dernière, à s’investir dans des cultures plus rentables comme le soja.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.