(Agence Ecofin) - La Société des Caoutchoucs de Grand-Béréby une entreprise agroindustrielle cotée sur la BRVM a déclaré pour le compte du premier semestre 2013 un résultat net en recul de 48,2% sur celui réalisé à la même période en 2012.
Ce résultat net a été de 3,68 milliards de FCFA, contre 7,12 l’an dernier, une performance qui est la conséquence logique du recul (-5,6%) de son chiffre d’affaires qui pour le S1 s’est achevé à 33,34 milliards de FCFA à la fin juin 2013, contre 35,33 milliards de FCFA à la période similaire en 2012.
L’entreprise explique que l'activité au premier semestre 2013 a été marquée par « une baisse des prix de vente de 21% pour le caoutchouc et l'huile de palme par rapport à l'exercice précédent ».
Cependant précise-t-elle « l'impact négatif sur le chiffre d'affaires a été limité grâce à une augmentation des volumes de vente de ces produits. Cette augmentation des volumes de ventes avec une réduction des coûts ont également limité l'impact négatif sur les résultats ».
Les résultats en eux-mêmes (exploitation et activités ordinaires) ont eux aussi baissé dans des proportions proches de celles du résultat net semestriel. Le résultat d’exploitation est passé de 9,7 milliards de FCFA au 30 juin 2012 à 5,57 milliards au 30 juin 2013.
L’entreprise a fourni un détail qui semble être l’explication de la situation. « Le paiement d'un très haut niveau de dividendes, soit 25 milliards de FCFA au deuxième semestre 2012, a nécessité le recours aux financements externes pour réaliser certains investissements. Cet endettement a résulté en une augmentation des frais financiers au 1er semestre 2013 », a-t-elle fait savoir.
SOGB se montre par ailleurs mitigée sur ses perspectives. D’un côté elle fait savoir que les prix du caoutchouc et de l’huile de palme brut ont tendance à se stabiliser depuis le début du 2nd trimestre. Mais dans le même temps elle indique que « l'instauration d'une taxe de 5% sur le chiffre d'affaires du caoutchouc et l'imposition au foncier des surfaces agricoles en exploitation (annexe fiscale 2012) continueront à avoir un impact négatif sur le résultat ». Une alerte déjà lancée au premier trimestre.
Côté investisseurs, il n’y a pas encore de l’inquiétude sur les titres SOGB qui n’ont perdu que 1% à la clôture de la séance boursière du 18 octobre 2013, terminant à 48 500 FCFA. Il faut toutefois relever depuis le début de l’année, ce titre a perdu 25,38% de sa valeur, mais est actuellement sur une pente ascendante.
SOGB qui fait face à une conjoncture internationale difficile pour le caoutchouc pourrait ne pas réaliser ses performances financières de 2012. La demande mondiale de caoutchouc est surtout alimentée par l’industrie de la pneumatique elle-même soutenue par l’industrie de l’automobile. Seulement, bien que la production des véhicules ait progressé cette année, cela n’a pas suffi à absorber toute la production de caoutchouc devenue surabondante. Il faut noter qu’avec l’évolution des prix sur le marché entre 2000 et 2011, de nombreux producteurs avaient massivement investi en prévision d’importants bénéfices
Toute cette production, devenue mature aujourd’hui, arrive en même temps sur le marché, dans un contexte de baisse des débouchés et par conséquent de baisse des prix. Jusqu’au premier trimestre 2013, les grands pays producteurs que sont la Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie avaient d’un commun accord réduit leurs exportations. Une décision qui n’a pas survécu finalement bien longtemps.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.