Les producteurs ivoiriens demandent la suppression de la taxe de 5% sur le CA des exportations

(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, les planteurs d’hévéa réclament la suppression de la taxe de 5% appliquée aux recettes des exportations de caoutchouc du pays. La mesure fiscale en vigueur depuis 2 ans est considérée par les producteurs comme un frein au développement de l’hévéaculture ivoirienne. «Cette taxe est source de déstabilisation de la filière.» a avancé Koffi Fulgence qui préside l’Association des professionnels et manufacturiers du caoutchouc (APROMAC).

Au-delà de l’impact de la taxe sur le revenu des producteurs, ces derniers se sont également plaints de la chute des cours mondiaux de la matière première.

Sans trop s’avancer quant à une éventuelle satisfaction de la requête relative à l’annulation de la taxe, Mamadou Sangafowa Coulibaly (photo), qui détient le maroquin de l’agriculture dans l’équipe d’Allassane Ouattara, a affirmé que le gouvernement s’engageait pour que les producteurs touchent un minimum de 60% du prix CAF. Il a affirmé que la faible importance de la production ivoirienne d’hévéa sur le la scène mondiale l’empêchait de peser sur le mécanisme de formation des prix.

Cependant, la formation d’une interprofession réunissant au moins la moitié des planteurs d’hévéa pourrait contribuer à permettre à ces agriculteurs de s’imposer quant aux prix pratiqués à l’échelle nationale.

Récemment, le gouvernement ivoirien a procédé à un réajustement de la fiscalité du caoutchouc afin de soulager la pression économique qui pésait sur les producteurs et autres acteurs de la filière.

Aaron Akinocho