(Agence Ecofin) - Au Nigéria, la campagne électorale bat son plein en vue du double scrutin présidentiel et législatif du 28 mars 2015, mais aussi dans la perspective des élections de gouverneurs d’Etat. L’Agence France Presse rapporte ce constat fait par la société de relations publiques Leap Communications, basée à Lagos : les partis politiques et les candidats ne s’en tiennent plus seulement aux médias traditionnels.
Internet et les réseaux sociaux sont désormais mis à contribution, dit Muyiwa Akintunde, de Leap Communications. Pour sa part, la BBC affirme que des hommes politiques ont recruté des jeunes qui sont des « guerriers d'Internet ». A partir d’ordinateurs portables et de smartphones, ils ont investi la toile et commentent tout ce qui est dit sur leur champion et sur l’adversaire. On est dans une stratégie d’attaque-riposte ou inversement.
La toile nigériane peut être un immense vivier électoral. En effet, environ 40 millions de personnes sont sur les réseaux sociaux, rappelle Omolara Olaosebikan, de la société de relations publiques Quadrant Communications. « Cela représente une vaste population qui peut être d'une grande valeur électorale pour les politiciens », ajoute-t-elle.
« C'est une révolution numérique qui se joue. Il n'y a pas de doute, l'élection de cette année restera dans l'histoire comme la plus disputée et aucun des partis n'entend être battu à ce jeu », affirme Omolara Olaosebikan. Selon elle, c’est bien une première au Nigéria que les hommes politiques réalisent que leur électorat habituel ne suffit plus.
Les annonces dans les journaux, à la radio et à la télévision coûtent chères pour un résultat hypothétique, prévient cette professionnelle de la communication. « Pour quelques secondes de communication sur la NTA (la télévision publique) il vous en coûte 1,5 million de nairas (6500 euros), rien à voir avec les réseaux sociaux », explique-t-elle.
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