(Agence Ecofin) - « Je ne suis pas Charlie. Je suis musulman », « La liberté d'expression n'est pas la liberté d'insulter », « Touche pas à mon prophète ». Voilà quelques messages inscrits sur les pancartes brandies lors de la manifestation de Dakar, samedi 24 janvier 2015.
C’était une réponse à la grande marche de Paris du 11 janvier dernier, pour défendre la liberté d’expression, au lendemain de l’attentat contre le journal français Charlie Hebdo.
La marche de Dakar visait aussi à dénoncer le numéro de Charlie Hebdo sorti après l’attentat. Le journal a publié une nouvelle caricature de Mahomet, qui suscité le tollé général dans le monde musulman et même des manifestations violentes au Niger.
Mais la marche de Dakar s’est voulue pacifique. La manifestation a réuni le Premier ministre, Mohamed Dione, d’autres hommes politiques, ainsi que des autorités religieuses et traditionnelles. « Charlie a répondu par la provocation, nous allons répondre par la paix. Charlie a des complices qu'il faut dénoncer. Il faut que la France arrête », a déclaré un des organisateurs de la manifestation, Sambou Biagui, représentant la Plateforme africaine pour le développement et les droits humains (Pladh).
« La France n'a jamais empêché Charlie Hebdo de continuer sa provocation en s'attaquant aux musulmans, en s'attaquant à la liberté de culte qui est une règle fondamentale et qui est aujourd'hui aussi un aspect fondamental pour la stabilité dans le monde. Parce que dans ce monde, il y a plus de 3 milliards de musulmans », a-t-il poursuivi.
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