(Agence Ecofin) - La remise du Prix Albert Londres n’aura plus lieu dans la ville marocaine de Tanger en mai prochain, contrairement à ce qui était prévu initialement. Ainsi en ont décidé les organisateurs de ce prix décerné aux meilleurs reportages de presse écrite et audiovisuels réalisés par des journalistes francophones de moins de 40 ans.
La raison de cette annulation est « la violation de la liberté de la presse » au Maroc ces temps derniers. « Des événements récents touchant des confrères et remettant en cause la liberté d'exercer notre profession nous prouvent que le Maroc n'est décidément pas le lieu pour organiser un tel événement », indique un communiqué de l'association qui organise le Prix Albert Londres.
Référence est faite aux problèmes rencontrés par des journalistes français au Maroc. Il y a quelques jours, deux journalistes de l’agence Premières Lignes ont été arrêtés et expulsés alors qu’ils étaient venus réaliser un documentaire sur l’économie marocaine.
En janvier dernier, deux autres journalistes de la chaîne de télévision France 24 ont été arrêtés alors qu’ils étaient en plein tournage. Les enregistrements ont été confisqués par les autorités marocaines qui les ont rendus plus tard.
Alors que tombe la sanction du Prix Albert Londres, le Maroc est célébré ailleurs. Le pays s’est vu décerner le Prix de l'image pays 2014, pour avoir « su acquérir une image médiatique diversifiée, informative et crédible aux yeux des observateurs internationaux ». Le prix est attribué par Media Tenor, un institut de recherche qui vend également ses prestations, notamment la conception et la mise en œuvre des stratégies de communication.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.