(Agence Ecofin) - Le Burundi a vu sa production de café chuter de 52% au terme de la dernière saison. D’après Marcus Bucumi, le directeur technique de l’autorité de régulation du secteur dans le pays, la récolte est passée de 23 000 tonnes durant la campagne 2012-2013 à 11 000 tonnes durant la campagne écoulée, générant un revenu de 107,1 millions de dollars contre 126,6 millions de dollars.
Cette contre-performance, le pays devrait la répéter selon l’officiel, puisque le Burundi n’atteindra certainement pas son objectif de production de 22 000 tonnes pour cette campagne. « En raison de l’impact de la guerre, de la pression démographique, du manque d’engrais et des changements climatiques, la production de café continue de décroître et ceci en dépit des efforts qui sont menés. » a-t-il expliqué.
Pays essentiellement agricole, la plus petite économie d’Afrique orientale tire environ le tiers de son produit intérieur brut (PIB) évalué à 2,5 milliards de l’agriculture, principalement de la production de thé et de café. Aussi les dirigeants ont-ils décidé avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) d’adopter un ensemble de mesures destiné à redonner de la compétitivité au secteur. Ainsi, le gouvernement procédera, entre autres, à la vente des usines de nettoyage de la denrée, à la dérégulation du secteur et à l’attraction de nouveaux investisseurs.
Il reste à savoir si ces mesures parviendront à remettre la production sur les rails et à lui permettre de retrouver son lustre des années 90 durant lesquelles le Burundi produisait 40 000 tonnes de la matière première.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.