(Agence Ecofin) - La sécheresse au Brésil pourrait contraindre le pays à revenir sur sa décision d’interdire les importations de cacao, en provenance de la Côte d’Ivoire. L’association des industriels du secteur a indiqué qu’elle faisait actuellement pression sur l’exécutif, dans ce sens, dans un contexte où les importations de cacao du pays devraient être multipliées par sept par rapport à l’année précédente.
«Pour nous, importer est un choix difficile et il est toujours préférable d’assurer son approvisionnement sur le marché interne. En outre, nous devons effectuer nos achats, six mois à l’avance, quand nous choisissons de recourir aux importations.», a déclaré Eduardo Bastos, directeur exécutif de l’AIPC. Le responsable poursuit en soulignant que le recours à la production ivoirienne, pour combler le déficit interne, semblait la solution la plus pragmatique : «jusque-là, le Brésil importe ses fèves du Ghana et ce choix nous coûte beaucoup car ces fèves nous reviennent cher».
La récolte cacaoyère brésilienne qui devrait tourner autour de 150 000 tonnes, connaîtra un recul de 30% en raison des contre-performances qu’a enregistrées la région de Bahia, principale zone de production du pays. «D’éventuelles importations dans le futur dépendront des performances des prochaines récoltes mais nous pensons pouvoir les réduire de moitié, au moins d’ici la moitié de la prochaine saison.», affirme M. Bastos.
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.