(Agence Ecofin) - 15% du cacao utilisé par le suisse Barry Callebaut provient de sources certifiées « durables ». Cette statistique vient comme une confirmation de l'orientation adoptée par le Suisse en matière de responsabilité sociale. La société s'était en effet engagée à hauteur de 41,9 millions de dollars dans des projets d’approvisionnement en cacao durable comme le ‘Cocoa Horizons’ et le Quality Partner Program. Le groupe est également devenu membre de la fondation CocoaAction qui entend coordonner les actions des acteurs majeurs du secteur en matière de développement durable.
En dépit de ces efforts, le premier fabricant mondial de chocolat ne se voit cependant pas faire passer son approvisionnement en cacao à 100% en produits certifiés durables. «En tant que fournisseur B2B de fabricants de chocolat et d'artisans utilisant le chocolat comme matière première, nous ne visons pas cet objectif. Pour nous le plus important est d’augmenter nos efforts pour rendre toute la chaîne de valeur du chocolat durable et c’est ce à quoi nous contribuons avec nos actions (QQP, CocoaHorizons, CocoaAction etc.)» a déclaré Raphael Wermuth qui dirige les relations du groupe avec les médias.
Si cette décision est également celle de son principal concurrent Cargill, qui affirme s'approvisionner à 15 ou 20% en cacao durable par le biais de son programme Cocoa Promise, d'autres principaux acteurs de la filière comme (Ferrero, Hershey et Mars) ont franchi le pas de l'engagement en faveur d'un approvisionnement exclusivement cacao certifié durable.
La certification durable permet de rassurer le consommateur final quant à l'origine du cacao qu'il adopte et aux conditions de sa production. Une garantie dont toute l’importance s’explique quand on sait que la filière, dont environ 70% de la production totale provient de l'Afrique (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun), connaît des problèmes comme la déforestation et le travail des enfants.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.