(Agence Ecofin) - L’effondrement des cours mondiaux du cacao pourrait stimuler le recours au travail des enfants dans les zones de production de la matière première en Côte d’Ivoire et au Ghana, les principaux fournisseurs de la matière première (62% du stock mondial). C’est l’hypothèse qu’avance l’International Cocoa Initiative (ICI), une organisation active dans la lutte contre le travail des enfants dans la production et la transformation de la fève, basée en Suisse.
Se confiant à Reuters, Nick Weatherill, directeur exécutif de l’organisation, explique que la forte baisse des prix de l’or brun (-30% depuis juillet dernier) risque de fragiliser la situation financière des familles dépendantes de la culture du cacao. D’après le dirigeant, cette vulnérabilité, dans la mesure où elle ne permettrait plus à celles-ci d’assumer les frais de scolarisation de leurs enfants et les charges financières liées à la main-d’œuvre, pourrait conduire à l’emploi des enfants dans la production cacaoyère.
« La mobilisation de la société civile est plus que jamais cruciale face à cette conséquence de la baisse des prix du cacao », a estimé Ruth Dearnley, directrice générale de Stop The Traffik, une coalition internationale de lutte contre le trafic d’êtres humains.
D’après les données de l’ICI, relayées par Reuters, plus de 2 millions d’enfants sont employés notamment dans l’épandage des pesticides dans les plantations cacaoyères et le transport de la fève, au Ghana et en Côte d’Ivoire.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.