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Le Cameroun veut la peau de coxeurs et vise 600 000 tonnes de cacao en 2020

  • Date de création: 09 novembre 2012 14:09

(Agence Ecofin) - D’après les estimations de l’Office national du cacao et du café (ONCC), le Cameroun va produire 600 000 tonnes de cacao à l’horizon 2020. Le directeur général de l’ONCC, Michaël Ndoping (photo), l’a déclaré hier, 07 novembre 2012, à Mbalmayo au cours d’une conférence internationale sur l’avenir du cacao camerounais. La production actuelle du Cameroun est de 210 000 tonnes. Pour consolider cet acquis et atteindre l’objectif de 600 000 tonnes, l’ONCC préconise un ensemble de mesures.

Parmi les recettes de Michaël Ndoping pour atteindre cet objectif, il faut « développer des nouvelles variétés avec des qualités organoleptiques différenciées par bassin de production, réaliser une étude sur les ressources cacaoyères nationales, améliorer et accélérer l’offre du matériel végétal pour satisfaire la demande actuelle à travers les différents mécanismes disponibles, intensifier la protection du verger en intégrant les procédés chimiques aux procédés de lutte intégrée biologique, revisiter la législation en matière de regroupement des producteurs, dans un environnement dominé par de petits producteurs, seul garant de la restauration de la gestion efficiente des ressources et de la professionnalisation de la culture du cacao en passant d’une cacaoculture par défaut à l’entreprenariat agricole ».

Ventes groupées

Afin que les cacaocuteurs commercialisent bien leur production et en tirent un revenu considérable, l’Oncc préconise de sortir définitivement du modèle de commercialisation interne pour les ventes groupées aux marchés périodiques. En effet, les « coxeurs » (intermédiaires qui achètent les fèves de cacao) se précipitent dans les champs au moment de la récolte pour acheter les fèves de cacao en frais et non séchées. D’autres écument les greniers des producteurs pour leur proposer d’acheter leur récolte au prix bas. Et les producteurs, parfois tentés par l’argent cash ou ayant de problèmes financiers, bradent très souvent leurs fèves à ces coxeurs au lieu d’attendre les marchés périodiques pour vendre de manière groupée leur production au prix réel.

« Le sous-préfet doit réprimer ces coxeurs. Si on met la main sur un coxeur, son cacao doit être saisi, vendu aux enchères et l’argent rétrocédé au Fonds du développement des filières Cacao et café (Fodecc). La réglementation est claire là-dessus. Quand l’ONCC publie le prix FOB du cacao, c'est-à-dire le prix au port de Douala, le producteur doit juste enlever l’argent du transport qui ne saurait dépasser 30 FCfa », explique Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce.

Cette méthode, certains producteurs pensent que cela n’a pas beaucoup marché et que la répression des coxeurs n’est pas toujours efficace. « Ce que nous souhaitons c’est d’avoir les magasins de stockage de nos récoltes. Ainsi, il serait plus facile pour nous de résister aux coxeurs et d’attendre les marchés périodiques avant de vendre », propose Daniel Obounou, président départemental de l’Association des producteurs de cacao et de café du Dja et Lobo, dans la localité de Sangmélima. Il affirme que si le gouvernement le soutient avec des intrants, notamment les bons plants et les engrais, avec un accès au financement, il peut doubler sa production et ainsi participer à l’objectif que s’est fixé le gouvernement.

Un million de tonnes

L’objectif de 600 000 tonnes à l’horizon 2020 est possible et le Cameroun peut d’ailleurs mieux faire, soutient le directeur exécutif de l’Organisation internationale de cacao (ICCO), le Dr Jean-Marc Anga. « Un million de tonnes au Cameroun, c’est possible. Comment se fait-il qu’au Cameroun il y a l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) qui a développé des variétés de plants qui produisent deux tonnes à l’hectare et que dans les champs de production de cacao, l’on ne retrouve pas ces variétés ? Il faut mettre ces bons plans à la disposition des producteurs », constate le Dr Jean-Marc Anga.

En octobre dernier, le directeur général de l’IRAD, Noé Woin avait annoncé la découverte de huit nouvelles variétés de cacao  résistantes à la maladie et ayant un rendement pouvant aller au-delà de trois tonnes à l’hectare, contre 500 à 800 tonnes pour les autres variétés. « D’ici trois ans, nous pourrons commencer à partager les cabosses à ceux qui veulent faire de la cacaoculture à petite et à grande échelles. Ils auront des semences issues de ces variétés qu’on pollinise manuellement ou qu’on obtient par greffage », indiquait-il.

Le Dr Jean-Marc Anga propose par ailleurs la mise en place d’un Plan national cacao. Sous l’impulsion de l’Etat, tous les acteurs de la filière doivent se réunir pour concevoir ce plan et la mettre en œuvre. « La Côte d’Ivoire est devenue un grand producteur mondial grâce à une décision politique. Donc, il faut que l’Etat soit impliqué au premier degré. Les opportunités sont énormes pour les Camerounais et il faut qu’ils organisent leur filière cacao et l’ICCO est là pour les soutenir », affirme le directeur exécutif de l’ICCO.

Le Cameroun est le cinquième producteur mondial du Cacao avec 210 000 tonnes de production pour la campagne cacaoyère de 2011. Son cacao est de qualité reconnue. « Une poudre rougeâtre précitée, une grosseur homogène des fèves, une bonne tradition de fermentation qui dégage beaucoup d’arôme et de goût, une bonne acidité, une amertume et un goût corsé ou encore une bonne teneur en beurre », apprécie le directeur général de l’ONCC.

Beaugas-Orain Djoyum


 
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