(Agence Ecofin) - Quelques jours seulement après que Colin Coleman, le directeur des opérations internationales de Goldman Sachs ait déclaré que l'Afrique du sud constituait une destination de choix pour les investisseurs institutionnels, Lloyd Blankfein (photo), le directeur général du groupe bancaire américain, très influent dans les milieux des affaires, est allé plus loin, en recommandant aux dirigeants de ce pays d'introduire les sociétés d’État sur le marché financier local en réponse aux défis qu'elles traversent actuellement.
« Les entreprises d’État sud-africaines devrait suivre en cela l'exemple de la Chine, où 20% du capital de certaines d'entre elles sont introduites en bourse. La participation des actionnaires privés dans de telles organisation les poussera à être vigilants sur leurs intérêts, et ainsi, il seront regardants sur des questions comme la gouvernance, l'intégrité, et les autres aspects managériaux de celles-ci », a-t-il fait savoir selon des propos rapportés par des médias locaux.
Lloyd Blankfein estime que le Johannesburg Stock Exchange présente un profil de performances impressionnant. « J'ignore comment il fonctionne, mais il est gros, il est liquide, et il est plus performant que l'on ne devrait s'y attendre, comparativement à la taille de l'économie qui la contient », a-t-il commenté. Le DG de Goldman Sachs nuance toutefois ses propos, en expliquant que, même si le profil d'investissement reste impressionnant, il faudrait pouvoir y appliquer une analyse de risque appropriée, pour ne pas tomber dans un cycle de volatilité entre les pertes et les profits.
Parmi les grosses entreprises d’État qui font face à des défis en Afrique du sud, on retrouve Eskom, la société en charge de la production et la distribution de l'énergie électrique. L'autre entreprise d’État en grande difficulté est la South African Airways,le transporteur aérien national.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »