(Agence Ecofin) - Avec des taux d'intérêt qui sont toujours au plus bas aux États-Unis et en Europe, et dans une situation où la réserve fédérale américaine (banque centrale) repousse toujours l'échéance d'une hausse de ses taux, officiellement pour soutenir la création d'emplois, les investisseurs se ruent sur les actifs obligataires de l'Afrique du Sud.
Selon des données publiées par le Johannesburg Stock Exchange, le volume d'achat de titres obligataires par les investisseurs étrangers sur ce marché financier, a atteint les 14,6 milliards de rands (1,16 milliards $) depuis le début du mois d'avril 2015 contre des désinvestissements de l'ordre de 16 milliards de rands effectués au cours des deux précédents mois.
Globalement, les experts cités par Bloomberg, expliquent que l'une des raisons qui encouragent les investisseurs à investir dans les obligations sud-africaines, c'est la perspectives de rendements plus intéressants, avec des taux qui approchent les 8%.
L'indice Concerto Financial Solution qui traque les obligations africaines émises en monnaie locale, fait ressortir une autre compréhension de la situation.On peut y voir, que le prix unitaire en dollars américains des titres d'obligations sud-africaines émises en rand (monnaie locale), pour des maturités dépassant une année, a chuté de 5,2% sur une période couvrant un mois, tout en conservant un rendement moyen de 7,8%. Lorsqu'on rapproche cet indicateur avec un dollar en hausse, des taux directeurs de la banque centrale stables et un risque d'impact des défis énergétiques sur la croissance (estimé à seulement -2%), les obligations sud-africaines se présentent toujours comme une belle occasion d'effectuer des marges intéressantes.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »