(Agence Ecofin) - Le marché financier tanzanien met la pression sur le gouvernement afin que ce dernier procède à une ouverture publique du capital de plusieurs entreprises encore sous son contrôle, estimant que cela permettra d'accroître sa liquidité et d’attirer ainsi de nombreux investisseurs privés à davantage s'introduire pour bénéficier de cette progression.
Avec une capitalisation boursière de seulement 10,62 milliards $ la Bourse de Dar es Salam pourrait selon, son directeur général, voir ce chiffre augmenter, en tirant avantage d'une loi nationale de 2010 sur les investissements qui invite les entreprises minières et de télécommunication à introduire une partie de leur capital. Une loi qui cependant attend encore un décret d'application.
« Ce que nous avons essayé de faire depuis ces derniers mois, c'est de sensibiliser les acteurs politiques, car nous savons que le gouvernement peut encore jouer un rôle important pour dynamiser le marché financier », a fait savoir Moremi Marwa, selon des propos rapportés par Reuters. Dans les mêmes conditions, il a aussi été rappelé que le marché financier tanzanien étudiait des demandes d'introduction en bourse déposées par des entreprises qui souhaitent rejoindre son compartiment Croissance.
Dans leur initiative, les dirigeants du marché financier tanzanien encouragent également le gouvernement à réaliser son nouveau processus de privatisation via des offres publiques de titres. Sur les centaines de privatisations effectuées depuis 1990, seulement 7 sont passés par le processus d'introduction en bourse. Pour cette année 2014, ils espèrent avoir deux introductions majeures dans le cadre des nouveaux processus de la cession par l'Etat de ses actifs.
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