(Agence Ecofin) - La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), le marché financier commun aux pays membre de l'UEMOA, espère accueillir 16 nouvelles sociétés sur sa cote d'ici 2020, apprend-on de Bloomberg qui cite Edoh Kossi Amenounve (photo), le directeur général de cette institution.
Cette évolution devrait être soutenue par la croissance économique dans la sous-région qui augmente le besoin de financement des entreprises. Les investisseurs attendent, cette année 2017, l'arrivée de NSIA Bank qui était déjà annoncée en 2016.
La BRVM dit aussi être en discussion avec d'autres banques à capitaux publics, après l’introduction réussie de la Société Ivoirienne de Banque (Attijariwafa Côte d'Ivoire) et l’engouement sur les actions de Coris Bank International.
Des échanges sont par ailleurs annoncées avec Orange CI, qui s'impose désormais comme la concurrente attitrée de la Sonatel (première capitalisation boursière du marché financier ivoirien) dans la sous-région.
La BRVM qui avait réalisé la meilleure performance indicielle en 2015 n'a pas réédité l'exploit en 2016. M. Amenounve, commentant cette situation l'année dernière, a fait savoir que cela s'expliquait principalement par des prises de bénéfices effectuées par certains investisseurs après trois années de forte croissance.
Par ailleurs, bien qu'en baisse, son principal indice, le BRVM 10 aura été plus performant que ceux des marchés financiers voisins, au Nigéria et au Ghana.
La bourse de l'UEMOA a aussi pris des mesures pour améliorer sa liquidité. La valeur des actions de plusieurs sociétés cotées est encore trop élevée, constituant une barrière pour des investisseurs avec des ressources limitées. Les entreprises sont désormais invitées à accroître leurs flottants boursiers, via des fractionnements de titres ou des ouvertures de capital social.
En fin janvier 2017, le marché a obtenu un soutien de poids en provenance de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Le conseil des ministres de cette communauté juridique, a adopté un principe qui impose aux sociétés cotées, de publier leurs rapports financiers selon les standards internationaux (IFRS).
Une mesure qui devrait améliorer la communication financière, qui demeure une des faiblesses de la BRVM, comparée aux autres marchés financiers d'importance en Afrique.
Idriss Linge
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