(Agence Ecofin) - Les entreprises marocaines Centrale Laitière et le groupe Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie, filiales respectives des groupes français Danone et BNP Paribas, ont toutes les deux été sanctionnées vendredi 6 mars 2015 sur le Bourse de Casablanca, à la suite de la publication de résultats peu satisfaisants pour le compte de l'exercice 2014, a-t-on constaté au regard des performances journalières sur ce marché financier.
Les deux entreprises ont vu la valeur unitaire de leurs titres respectifs, perdre plus de 5% au cours du dernier jour d'activités boursières de la semaine. Centrale Laitière termine sur une baisse de 5,6% et figure sur le top 5 des plus fortes baisses. BMCI n'a pas terminé loin de ce podium et a reculé de 5,4% au terme de la journée, avec pour elle aussi, une forte prédominance des ordres de vente.
Cette contreperformance boursière vient enfoncer les deux entreprises sur la Bourse de Casablanca, où elles ont déjà perdu 23,7% (pour Centrale laitière) et 7,31% (pour BMCI), depuis le premier janvier 2015. Pour l'exercice 2014, Centrale Laitière a posté des performances financières décevantes. Son résultat net déclaré pour l’exercice étant en baisse de 83,4% à 41 millions de dirhams marocains, ses dirigeants ont décidé de ne pas distribuer de dividende, ce qui met encore plus en difficulté ses petits porteurs.
L'entreprise agroalimentaire explique la situation, par la hausse de ses principaux coûts de facteurs, comme les matières premières, l'énergie, le transport ou encore les emballages, à laquelle il faut ajouter une charge exceptionnelle d'impôt, et un contexte économique défavorable qui a exclu selon ses dirigeants, toute possibilité d'ajuster les prix.
Quant à BMCI, malgré un produit net bancaire en hausse, son résultat net de groupe a été de 364,4 millions de dirhams, en baisse comparé aux 640 millions de dirhams dégagés au terme de l'année 2013. La banque envisage pour 2015 de repartir à la conquête de la clientèle, mais il faudra pour cela surmonter des conditions de conjoncture qui n'ont pas beaucoup évolué et qui, de son avis, ont impacté ses performances au cours de l'année de référence.
Idriss Linge
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