(Agence Ecofin) - Le groupe bancaire National Bank of Kenya a déclaré le 4 mars 2015 avoir réalisé un résultat opérationnel avant impôts, de 1,3 milliard de shillings, une performance qui s'affiche en baisse de 28% comparé à celui de l'année 2014 précédente.
S'exprimant dans le cadre d'une conférence avec des investisseurs, Munir Ahmed, le responsable en chef des services de prêt, a indiqué que la Banque a dû payer près de 1,1 milliards de shillings de compensation à quelques 190 employés qui ont choisi le départ volontaire. Sans cette dépense exceptionnelle, le résultat opérationnel se serait affiché à 2,9 milliards de shillings.
Les produits bancaires ont effectivement généré des chiffres en courbe positive. Le revenu net d’intérêts affiche ainsi une progression de 21% à 6,9 milliards de shillings, tandis que les autres revenus issus d'agio et frais divers, ont progressé de 33% et généré 2,13 milliards de shillings en 2014. Dans ces conditions, le résultat net s'affiche à 887 millions de shillings, en baisse comparé au 1,7 milliards de shillings dégagés en 2013.
D'autres indicateurs de la banque concernent sa trésorerie effective dont le volume a chuté, partant de 3,5 milliards de shillings, à 2,9 milliards de shillings en 2014. Aussi, la proportion des créances douteuses a affiché une hausse durant l'année 2014. L'exposition de NBK à ces créances douteuses atteint désormais 7,4 milliards de shillings, contre 3,5 milliards de shillings en 2013.
Malgré ces indicateurs plutôt mitigés, le titre de la banque a bondi de 4,8% sur le Nairobi Securities Exchange, se hissant en tête des plus fortes hausse. Les investisseurs ont certainement choisi de voir le bon côté des choses. Le revenu net par action du groupe a nettement progressé et atteint 3,11 shillings pour 2014, contre seulement 2,9 shillings en 2013. D'un autre côté, le volume de créances douteuses consenti par le groupe reste gérable, car le ratio de fonds propres sur les actifs risqués est très largement au-dessus des standards de la banque centrale du Kenya.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »