(Agence Ecofin) - Présenté comme un exemple en termes de gouvernance et de performances économiques en Afrique subsaharienne, le Rwanda devient aussi un pôle d'attraction pour les investisseurs privilégiant les marchés financiers, a-t-on constaté d'une compilation de données du Rwanda Securities Exchange sur les 7 premiers mois de l'année 2014.
Durant cette période de référence, il ressort que le volume global des capitalisations atteintes sur ce marché financier a été de 20 trillions de francs rwandais (environ 29,1 milliards $), marquant la confiance retrouvée par les investisseurs à l'endroit de l'économie de ce pays des grands lacs, qui est sur le rebond, après avoir montré de légers signes d’essoufflement au début de l'année 2014 courante
L’intérêt des investisseurs semble concerner aussi bien les actions des deux uniques entreprises cotées (Bralirwa et Bank of Kigali), que les différents instruments obligataires disponible sur ce marché financier. Toujours selon les données disponibles sur ce marché financier, le volume global des transactions entre janvier et juillet 2014 a atteint 15,6 milliards de Francs Rwandais dans un volume de 118 millions de titres échangés à travers près de 1000 transaction.
Le marché obligataire n'est pas non plus en reste, et le tout dernier emprunt obligataire local d'un montant de 21,7 millions $ a été souscrits à hauteur de 253%, banque centrale kényane ayant reçu des offres de près de 50,4 millions $. Selon John Rwangombwa, le gouverneur de la Banque Centrale du Rwanda, seulement un peu plus de 6,5% des souscripteurs ont été des investisseurs étrangers, le reste ayant fait l'objet d'une mobilisation de l'épargne interne.
Toutefois les défis demeurent constants pour le marché financier rwandais, qui doit encore attirer davantage d'investisseurs. Aussi il reste difficile de déterminer les facteurs qui font de manière précise l'attraction pour les titres publics de l'Etat rwandais. En revanche, on relèvera que l'emprunt s'est fait aux taux pondéré de 11,8%, ce qui est bien meilleur que ceux des autres pays de l'Afrique de l'est, mais reste toutefois un peu plus élevé que ceux des pays comme l'Ile Maurice (7,07%) ou même la Tunisie (6,17%) et le Maroc (3,5%)
Idriss Linge
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