(Agence Ecofin) - Ce n’est pas la grande sérénité chez les exploitants forestiers du Cameroun, en ce début d’année 2015. En effet, rapporte une note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), la météo sur le marché mondial n’est pas des plus clémentes, notamment en ce qui concerne les prix des essences les plus prisées.
En effet, apprend-on, l’activité industrielle autour du bois va se réduire sur le marché asiatique, largement dominé par la Chine qui fêtera le nouvel an chinois au mois de février. Selon certains experts, la demande en bois en Asie a même atteint son pic et les prix ne variant pas, sont mêmes susceptibles de baisser «en l’absence de nouveaux facteurs stimulants».
«Les perspectives économiques européennes sont des plus incertaines et il est difficile de discerner les tendances à venir de la demande», analyse pour sa part Commodafrica, tout en précisant que «la demande provenant du Proche Orient demeure ferme et les prix des bois tropicaux sont stables, alors que les Européens tentent de prendre des parts de marché avec leurs bois tempérés». Selon la même source, «cette absence de tendances claires sur les marchés internationaux va compliquer la tâche du Cameroun, qui s’apprête à lancer ses offres annuelles de concessions forestières».
Les concessions qui devraient être rapidement opérationnalisées pour respecter d’éventuelles commandes au cours de l’année, puisque, souligne Commodafrica, «les stocks de grumes au port de Douala se sont considérablement réduits et toutes les livraisons restantes devraient être effectuées d’ici la fin du mois» de janvier 2015.
Pour rappel, le bois est devenu le second produit d’exportation du Cameroun, derrière le pétrole. L’industrie sylvicole participe également à 6% à la formation du PIB du Cameroun.
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