(Agence Ecofin) - Selon Greenpeace, Pékin importe environ 3 millions de m3 de grumes, en provenance du bassin du Congo, se positionnant comme première destination des exportations de bois de cette région. Dans ces quantités absorbées par le marché chinois, on retrouve beaucoup de bois coupé illégalement. L’écoulement de ce bois en Chine pose peu de problèmes, vu que le pays ne dispose pas d’une loi réprimant les importations de ce bois mais plutôt d’un code de bonne conduite que sont censées respecter les entreprises.
Rashid Kang de Greenpeace explique que «les 20 plus grandes compagnies chinoises achètent 80% du bois qui arrive depuis l’Afrique. Ces compagnies sont comparables à une pomme qui pourrit toute la récolte, dit-il. Car leur bois illégal est ensuite distribué partout via des milliers d’usines de transformation. Donc, si le gouvernement chinois imposait des règles strictes à ces importateurs, le problème du trafic illégal qui empoisonne toute la chaine industrielle pourrait être résolu.»
Pour l’expert, la Chine détient les armes pour résoudre le problème de l’exploitation illégale du bois dans le bassin du Congo. Si l’empire du milieu ne réprime pas ce phénomène, le bois illégal atterrira sur les marchés européens et américains. «Les lois adoptées par l’Union européenne ou aux Etats-Unis pourront être efficaces seulement si la Chine rejoint cette lutte.», affirme-t-il.
C’est à partir de l’année 2012 que le niveau des importations chinoises de grumes, en provenance du bassin du Congo, a dépassé celui des acquisitions européennes dans cette région du monde, rappelle RFI.
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.