(Agence Ecofin) - La construction de la centrale à biomasse de KwaZulu-Natal risque de tourner court à cause d’une revendication territoriale. Cette centrale d’une capacité de production de 16,5 MW et d’un coût de 90 millions de dollars sera construite par un groupe dont fait partie la Charl Senekal Suiker Trust, qui possède une plantation irriguée de cannes à sucre de 5000 hectares, objet de la réclamation. Les déchets de la plantation serviront d’intrant à la centrale à biomasse.
La revendication territoriale est faite par quatre communautés qui bordent la plantation. Elle intervient dans le cadre de la politique de redistribution des terres menée par le gouvernement afin de réparer le déséquilibre en matière de répartition des terres résultant de l’apartheid. « Tout le projet peut être remis en cause s’ils rejettent notre offre. Nous avons fait une proposition très raisonnable et nous espérons qu’elle sera acceptée.» a affirmé Charl Senekal (photo), le propriétaire du domaine.
De leur côté, les communautés ont exprimé leur bonne volonté dans le cadre de cette négociation. « La majorité des communautés n’a pas accès à l’énergie. Ce projet sera très utile. Senekal doit juste être un peu flexible. Nous voulons vraiment collaborer avec lui, ainsi qu’avec tous les autres investisseurs. Notre objectif n’est pas de chasser les investisseurs des terres, mais d’établir des partenariats avec eux.» a affirmé Dumisani Myeni président de la Silwane Trust, chargée de mener les négociations au nom des communautés.
Les travaux de la centrale sont prévus pour démarrer en août 2015 en cas d’obtention d’un accord avec les communautés et dureront 22 mois. La centrale sera rentabilisée au bout de 8 années d’exploitation et permettra de créer 400 emplois.