(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le Suisse Phytoenergy International Holding (PIH) attend que le gouvernement adopte la loi rendant obligatoire le mélange des biocarburants aux carburants utilisés par les engins motorisés pour se lancer dans la construction d’une usine de transformation de canola en diesel, d’un investissement de 5 milliards de rands (390 millions €).
L’usine qui aura une capacité de production annuelle de 400 000 tonnes de biocarburants pourrait entrer en activité dès le troisième trimestre 2017 ont indiqué les dirigeants de PIH. L’infrastructure aura besoin de 1,1 million de tonnes de canola pour assurer cette production, ce qui représente 9 fois la récolte de l’an dernier qui était de 123 500 tonnes. Pour satisfaire cet appétit, les agriculteurs devront multiplier par cinq les superficies consacrées à l’oléagineux qui sont actuellement de 95 000 hectares.
«Il est peu probable que notre gouvernement ne passe pas cette loi. Il s’agit d’un méga-projet et il représente pour eux une superbe opportunité en termes de création d’emplois» a déclaré Petrus Fouche qui dirige une exploitation de PIH dans le pays.
Du côté de l’exécutif de PIH, le choix est clair : «Si les reports se poursuivent de la part du gouvernement, nous devrons nous résoudre à abandonner cette idée.» ont-ils affirmé.
L’usine qui devrait être situé dans la zone de développement de coega dans la province orientale du Cap, devrait voir son capital reparti de la façon suivante : 35% pour PIH, 25% pour la Public Investment Corporation (PIC, le fonds de pension des fonctionnaires sud-africains), 30% pour les investisseurs noirs et 10% pour la banque africaine de développement (BAD)
Alors que la loi devrait entrer en vigueur le 1er octobre prochain, l’Afrique du Sud attend toujours de son gouvernement la publication d’un exposé de position, rappelle BD Live.
Aaron Akinocho