(Agence Ecofin) - BMCE Bank of Africa a annoncé pour le compte du premier trimestre 2017, un bénéfice net non encore audité, de 645,6 millions de dirhams (65,6 millions $). Ce résultat s'affiche en recul de 6,67%, en comparaison à celui réalisé au 31 mars 2016, qui était de 691,8 milliards de FCFA.
Le groupe marocain a pourtant réalisé des performances correctes sur la période. Ses marges d'intérêts se sont très légèrement améliorées à 2,28 milliards de dirhams, (2,21 milliards en 2016). Dans la même tendance, les marges de commission ont atteint 521,6 millions de dirhams. Dans ce contexte, le produit net bancaire de base (intérêts et commissions exclusivement) est donc resté solide malgré un environnement bancaire très compétitif au Maroc.
Selon la présentation conforme aux standards internationaux (IFRS), il ressort qu'en 2016, BMCE Bank of Africa, avait engrangé des gains exceptionnels dans les activités de marché, notamment des gains sur instruments financiers à la juste valeur de leur résultat. De 258,2 millions de dirhams à la fin mars 2016, ils sont passés à seulement 90 millions de dirhams à la même période en 2017. Un décrochage qui a suffi a faire baisser sensiblement les performances d'exploitation.
Mais au-delà de ce facteur, non récurrent, on peut noter que le groupe a connu un repli du taux de transformation des dépôts de la clientèle en crédits accordés, tel qu'il ressort de la présentation des performances sous la forme des comptes de produits et des charges. Même s'il reste confortablement haut, il est passé de 88,4% au 31 mars 2016 à 85,5% pour la même période en 2017.
Toutefois les intérêts et produits avec la clientèle ont augmenté, passant de 1,37 milliards de dirhams, à 1,45 milliards de dirhams. Dans le même temps, les charges d'exploitation bancaires, et plus précisément, les charges d'intérêts et assimilées sur la clientèle, ont reculé, passant de 463,5 millions de dirhams, à 412,3 millions de dirhams.
Le titre BMCE Bank of Africa, dont la valeur affiche un repli de 8,3% depuis le début de l’année 2017, sur la Bourse de Casablanca où le groupe bancaire est coté, ne devrait pas rallier les bons sentiments des investisseurs de sitôt, d’autant que ses performances du trimestre sont en deçà des attentes et prévisions de plusieurs analystes.
Aussi, les investisseurs marocains sont désormais en quête de valeurs et affichent de la préférence pour les titres qui peuvent en créer. BMCE demeure toutefois une valeur sûre du marché financier marocain. Même s’il elle a baissé à 200 dirham, loin derrière son plus haut de 240 dirhams atteints le 23 mars 2015, il reste largement au-dessus de sa valeur d’avant août 2013 (136 dirhams).
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »