(Agence Ecofin) - La Zimbabwe Asset Management Company (ZAMCO), la structure de défaisance publique zimbabwéenne créée en août 2014, a repris jusqu’ici 100 millions de dollars de créances douteuses traînées par les banques locales, a annoncé le ministre des Finances, Patrick Chinamasa (photo), le 25 juin.
Selon un bilan arrêté à août 2014, les créances carbonisées des banques zimbabwéennes ont atteint 705 millions de dollars. M. Chinamasa a, cependant, fait savoir que la ZAMCO ne compte pas reprendre les prêts accordés sans garanties par certaines banques à des particuliers et des entreprises.
Les dix-huit banques zimbabwéennes souffrent d’une étouffante crise de liquidités consécutive à l’assèchement des investissements et des financements étrangers dans ce pays d’Afrique australe, gouverné sans partage depuis 1987 par le président Robert Mugabe.
Ces établissements avaient ouvert grandement le robinet du crédit depuis 2009, année marquée par l’abandon par Harare de sa monnaie nationale au profit du dollar américain en raison d’une hyperinflation. Conjugués au ralentissement économique, ces prêts accordés sans discernement ont déjà causé la faillite cinq banques qui ont échoué à lever des nouveaux fonds pour couvrir leurs créances carbonisées, dont Capital Bank, Genesis Bank et Trust Bank.
Lire aussi
23/01/2015 - La banque privée zimbabwéenne Allied Bank met la clef sous le paillasson
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »