(Agence Ecofin) - Le groupe Barclays Africa a rendue publique, mardi 28 octobre 2014, une étude dont l’une des conclusions phares est que, si les jeunes Africains avaient un accès plus pertinent à des capitaux sur une période de 10 années continues, cela contribuerait à générer de la prospérité sur le continent africain.
7052 jeunes résidant au sein de 11 pays dont l’Afrique du sud, l’Ile Maurice, le Zimbabwe, la Zambie, le Botswana, le Ghana, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Mozambique ou encore les Seychelles, se sont prêtés au jeu de cette enquête et 49% d’entre eux ont estimé que si on leur donnait 100 $, leur premier réflexe serait de l’investir, 18% ont fait savoir qu’ils financeraient des études complémentaires et 10% ont déclaré qu’ils rembourseraient leurs dettes.
« Les gens peuvent se demander comment est-ce qu’on mesure la prospérité. Nous pensons réellement, qu’il existe un optimisme profond mais latent à travers le continent (africain), particulièrement chez les jeunes. Du coup c’est avec un vif intérêt que nous cherchons à comprendre comment les jeunes réfléchissent, et quelle perception ils ont de la prospérité », a expliqué Bobby Malabie, le Directeur du groupe bancaire pour les affaires publiques.
Dans un continent africain où le développement des infrastructures de base reste un défi, l’accès aux produits financier se trouve aussi impacté. Les voies alternatives de financement se résument à la micro finance (très chère) et aux tontines traditionnelles, mais même ces dernières ne sont pas en mesure de soutenir des investissements sur le très long terme, en raison du modèle de mobilisation qui est le leur, et du caractère très court de leurs échéances.
Avec ses 12 millions de clients répartis dans 12 pays d’Afrique, dont une majorité en Afrique du sud, la question est celle de savoir si le groupe Barclays montrera la voie et se lancera dans des produits financiers entièrement destinés à des jeunes ne possédant très peu ou aucun collatéral. Cela les responsables du groupe bancaire ne le mentionne pas clairement…
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »