(Agence Ecofin) - La BMCI, filiale au Maroc du groupe financier BNP Paribas, a annoncé avoir réduit de 30,5% son coût du risque, au cours de l'exercice financier s'achevant au 31 décembre 2016. Concrètement, la valeur des créances en défaut non-recouvrées, est passée de 841 millions de dirhams en 2015 à seulement 584 millions de dirhams en 2016.
La Banque n'a pas particulièrement commenté cette évolution, se contentant d'informer que « le taux de couverture des créances par les provisions des comptes sociaux, s'établit à 74,01% ». On note toutefois que BMCI a réalisé une performance décisive sur cet indicateur au cours de la deuxième moitié de 2016, avec un le coût du risque semestriel (253 millions de dirhams), soit le niveau le plus bas depuis le premier semestre 2015.
Au cours de l'exercice de référence, la banque semble avoir adopté globalement une stratégie conservatrice en matière d'octroi des crédits. La progression des emprunts reçus au niveau de ses caisses, a été de seulement 2,7%. C'est moins que les prévisions de la Banque Al Maghrib (Banque Centrale) et encore moins que l'évolution des crédits accordé à l'économie, par le système bancaire marocain (4,7%) au terme de l'année 2016.
Le Produit Net Bancaire a reculé, plombé par la baisse de la marge d'intérêts consolidée. En raison de la mise en œuvre de son plan stratégique, les frais de gestion de la BMCI ont connu une hausse de 2,4% à la fin décembre 2016, atteignant au cours du deuxième semestre, son niveau le plus élevé depuis le premier semestre (799 millions de dirhams) 2015.
Toutefois la baisse des coûts du risque lui a permis de dégager un résultat d'exploitation en hausse de 10,5% à 8897 millions de dirhams. Mais le résultat net, lui, recule de 13,8% à 431 millions de dirhams, principalement à cause du règlement d'un redressement fiscal ponctuel, portant sur la période 2012 à 2015.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.