Trois candidats en course pour l'obtention de licences bancaires auprès de la Banque Centrale du Kenya

(Agence Ecofin) - Unaitas SACCO (Savings and Credit Cooperative), une société de coopérative kényane spécialisée dans les services d'épargne, de crédit et d'assurance, a indiqué qu'elle était prête à introduire une demande de licence bancaire auprès de la Banque Centrale du Kenya, dès que cela sera possible, apprend-on de sources concordantes. « Nous avons pris contacts avec la CBK et avons cherché des informations sur ses principales exigences. Mais entre temps, un moratoire sur l'octroi des licences est survenu. Durant cette période, nous avons eu suffisamment de temps pour nous préparer à être en conformité avec ces exigences », a fait savoir Nyaga Taghichu, le principal responsable de la stratégie au sein de cette institution.

Tout récemment, la CBK a annoncé qu'elle lèvera bientôt son moratoire sur l'octroi des licences bancaires afin de se prononcer sur les demandes de licences de deux banques qui auraient déjà obtenu des « Accords de Principe ». Il s'agit de la filiale au Kenya de la Dubaï Islamic Babnk et de Mayfair Bank un établissement financier basé au Kenya.

La Banque Centrale du Kenya avait suspendu l'octroi des licences bancaires en novembre 2015, après les difficultés de l’Imperial Bank et la fermeture de la filiale locale de la Dubaï Bank. Le marché bancaire kényan est assez concurrencé avec 43 banques pour moins de 42 millions d'habitants.

Certaines de ces banques ont opté pour une stratégie d'expansion. Il s'agit notamment d'Equity Bank, Kenya Commercial Bank, et I&M Bank. D'autre banques sont en situation d'expansion et peuvent compter sur l'appui de leurs groupes parents.

Par ailleurs les autorités kényanes ont décidé de mettre en application, la règle d'un plafond d'intérêts sur les crédits accordés à l'économie, et d'un plancher d'intérêt à payer sur les dépôts de la clientèle. Cela occasionne des défis pour la rentabilité des banques kényanes, faisant penser à certains experts que la tendance serait plutôt à des regroupements ou à des acquisitions.

Idriss Linge