(Agence Ecofin) - L’agence de notation internationale Fitch prédit une multiplication des fusions acquisitions dans le secteur des banques au Kenya sur le moyen terme. La conclusion de l’agence repose sur l’analyse, selon laquelle l’obligation ces banques de porter leurs fonds propres de 1 à 5 milliards de shillings kényans (51 millions $), devrait les emmener à se regrouper pour y faire face.
Intervenant à l’occasion de son discours sur le budget du pays, Henry Rotich, le ministre des finances a expliqué que cette exigence devrait être respectée par les banques d’ici 2018. Fitch estime que ce délai est trop court pour permettre à toutes les banques de se conformer avec leurs réserves, et ainsi, la solution sera de procéder à des fusions-acquisitions.
« Le regroupement qui va s’en suivre va renforcer le profil crédit des banques kényanes, tout en élargissant leur capacité à prêter », fait savoir Fitch dans sa note. Le Kenya est l’un des pays frontières, qui possède la plus forte concentration de banques. On retrouve 43 banques commerciales dans ce pays de 44 millions d’habitants, et il faut ajouter la bonne place du mobile banking.
Au Nigéria, on retrouve 22 banques commerciales pour 180 millions d’habitants, et l’Afrique du sud possède 19 banques commerciales pour une population de 55 millions d’habitants. Les banques kényanes pourraient aussi recourir à des prêts pour renforcer leurs fonds propres. L’initiative serait risquée, car, malgré le nombre important de banque, 8 d’entre elles contrôlent 60% du marché, et les grosses banques comme Equity Bank ou Kenya Commercial Bank travaillent à élargir au maximum leurs bases de clientèle.
Idriss Linge
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