(Agence Ecofin) - Barclays Africa Kenya a fait face, au cours de l'année 2016, à une réelle hausse de l'encours des créances douteuses. Au 31 décembre, leur niveau était de 11,47 milliards de shillings (110,13 millions $), en hausse de 114%, comparé à 5,33 milliards de shillings au 31 décembre 2015. Cette hausse a contraint le groupe à les provisionner à hauteur de 5,14 milliards de shillings, soit un peu plus de deux fois le montant des provisions pour créances douteuses en 2015 (2 milliards de shillings).
Dans ces conditions, le produit net bancaire qui a été soutenu par une hausse des revenus nets d'intérêts (22,4 milliards de shillings) et une quasi-stabilité des revenus des autres services bancaires (9 milliards de shillings), a été dilué par le besoin de provisionner ces créances douteuses. A cela il faudrait ajouter la limitation des taux d'intérêt, qui ont conduit un résultat d'exploitation bancaire de 10,85 milliards de shillings (104,16 millions $), contre 12,07 milliards de shillings en 2015.
Une légère progression des impôts, ajouté à un remboursement de taxes dues précédemment, ont réduit le bénéfice après impôts à 7,3 milliards de shillings sur la période, contre 8,4 milliards de shillings précédemment. Mais une réévaluation positive de la juste valeur de certains actifs disponibles à la vente, ont contribué à la hausse du résultat net distribuable, qui termine à 8,2 milliards de shillings, contre 7,4 milliards en 2015.
Le groupe bancaire continuera de suivre la situation de ses créances douteuses, dans un contexte socio-économique kényan imprévisible et le maintien de la limitation des taux d'intérêts par les autorités. Dans le même temps, Barclays Bank Kenya devra travailler à améliorer sa capacité à refinancer son passif de court terme avec les actifs de court terme (liquidité). Elle s'est dégradée à 28% à la fin 2016, contre 34% une année auparavant.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.