(Agence Ecofin) - Le groupe français Axa poursuit sa conquête des marchés non francophones d'Afrique avec l'Egypte, où selon le vice-président de l'instance en charge de la régulation des activités financières (EFSA pour Egypt Financial Supervisory Agency), l'assureur a effectué une demande en vue de lancer deux entreprises qui fourniront des services d'assurance-vie d'une part et d'assurance sur les biens d'autre part, a-t-on appris du média égyptien Amwal Alghad.
Lorsque le processus sera arrivé à son terme ce sera le deuxième investissement en Afrique non-francophone après le Nigéria, pour le groupe qui est déjà présent au Cameroun, au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Algérie, où il vient de se lancer récemment, et aussi au Maroc, qui représente un marché cardinal sur le continent.
L'arrivée d'Axa en Égypte ne surprend pas beaucoup et s'inscrit comme la suite logique de la rencontre, le 25 novembre 2014, lors de la visite à Paris, du président égyptien Abdel Fatah El-Sissi, avec le président du conseil d'administration de la société française, Henri de Castries (photo). Le doute se lève aussi peu à peu sur la forme de la présence du groupe français en Égypte. Axa apprend-on, a réalisé avec succès, la démarche visant à créer une holding auprès de l'agence égyptienne des investissements (GAFI : Egyptian General Authority for Investment).
Rappelons que le 8 décembre dernier le français finalisait le rachat d'Assur Africa Holding qui contrôle 77% du capital de l’assureur nigérian Mansard Insurance. Une opération coûteuse (198 millions d'euros) mais qui lui a ouvert les portes de la quatrième place dans un marché plein de perspectives et qui pourrait bientôt lui donner accès au marché de la gestion des fonds de pension, si l’initiative de Mansard visant l’acquisition de 60% du capital de Penman Pension abouti sur une fin positive.
Idriss Linge
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