(Agence Ecofin) - Après avoir mobilisé 4 milliards de shillings (43 millions $) dans le cadre d'un emprunt obligataire sursouscrit de 27% à 5 milliards de shillings, CFC Stanbic Holdings, la filiale au Kenya du groupe bancaire sud-africain Standard Bank, souhaite désormais financer davantage de projets, maintenant que ses ratios prudentiels le lui permettent.
« C'est un signal, qui marque notre volonté d'étendre nos opérations, que ce soit pour soutenir des projets individuels, que pour appuyer des entreprises qui ont besoin de financements de long terme. Nous allons aussi agrandir notre réseau de trois ou quatre agences supplémentaires cette année (2015) », a fait savoir Gregory Brackenridge, le directeur général de cette banque.
Rappelons que CFC Stanbic Kenya a été très active dans le financement des activités économiques en 2014. Elle a notamment apporté un appui de 4,5 milliards de shillings (43 millions $) au cimentier ARM Cement, au mois de décembre. Le groupe a aussi financé, conjointement avec sa maison mère, la Rift Valley Railways, qui bâtit le chemin de fer entre le Kenya et la Tanzanie.
L'emprunt de CFC Stanbic a obtenu l'adhésion de plusieurs fonds d'investissements, des assureurs et aussi de quelques particuliers. Mais il va falloir se positionner avec efficacité pour convaincre les investisseurs. La décision prise par le gouvernement kényans de réduire le volume d'emprunt sur le marché local, fait craindre une hausse de l'offre de crédit disponible pour le secteur privé, ce qui pourrait se traduire par une baisse des taux et donc des rendements de l’activité de financement.
Sur le Nairobi Securities Exchange, les actions CFC Stanbic était en baisse de 0,8% vendredi 23 janvier 2015 dans un volume d'échange de 10,5 million de shillings, signe de désengagement de la part de certains investisseurs. Visiblement, l’annonce d’une hausse des volumes de financement devra encore attendre pour rassurer
Idriss Linge
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