(Agence Ecofin) - L'annonce est venue du groupe bancaire koweïtien Al Ahli Bank qui, le 21 mai, a indiqué avoir trouvé un accord avec la filiale en Egypte de la banque grecque Piraeus, pour la reprise de 98,5% de son capital, contre un montant de 150 millions $. « Nos négociations ont finalement conduit à cet arrangement », a fait savoir Al Ahli Bank dans un communiqué publié sur le marché financier koweïtien où elle est cotée.Deux autres banques étaient en lice pour le rachat de Piraeus Bank, dont le groupe marocain Attijariwafa Bank.
Al Ahli Bank fait savoir que la transaction devrait lui permettre tout comme à Praerus Bank, d'atteindre leurs objectifs respectifs. Pour la banque koweïtienne, il s'agit de s'offrir une expansion comme la plupart des banques du Golfe arabe, dans un contexte marqué par la saturation du secteur sur leurs marchés locaux.
Le désengagement du groupe Praerus sur sa filiale égyptienne découle d'une volonté de ses dirigeants de s'alléger d'actifs non essentiels, afin de faire face aux problèmes de liquidités que connait le système bancaire grec, suite à la crise de la dette qui traverse le pays depuis quelques temps.
Le scénario semble désormais se répéter, une banque occidentale se désengage de l’Égypte, et des banques du Golfe sont au rebond pour la récupérer. C'était déjà le cas pour les filiales des groupes français Société Générale et BNP Paribas, reprises respectivement par Qatar national Bank et National Bank Dubaï en 2012 et 2013. Des observateurs pressentent le même schémas pour le désengagement de Citigroup, sur sa branche de détail en Egypte.
Idriss Linge
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