(Agence Ecofin) - Les activités de la filiale au Kenya du groupe bancaire panafricain Ecobank, ont été négativement impactées par une forte hausse des créances douteuses. De 2,9 milliards de shillings kényans (KES) au 30 juin 2016, leur encours global était de 7,13 milliards de KES (68,4 millions $), soit une augmentation de près de 150%.
Cette situation a poussé le prêteur, à quasiment doubler ses provisions pour créances douteuses, les portants à 1,4 milliard de shillings. Dans ce contexte, Ecobank Kenya a connu une baisse de régime sur l'encours des prêts accordés à l'économie locale, sans qu'on ne puisse dire si cela résulte de la décision d'être plus sélectif ou alors d’une baisse de la demande de crédit.
Globalement, le secteur bancaire a réduit le rythme d'octroi de crédit aux acteurs économiques du secteur privé kényan. Cette attitude conservatrice qui avait débuté avec l'augmentation des créances douteuses, s'est poursuivie et renforcée avec l'introduction en 2016, de la règle limitant les taux d'intérêts maximum à percevoir sur un prêt bancaire.
Dans ce contexte, les revenus d'intérêt d'Ecobank Kenya ont baissé de 18,1% à 1 milliard de shillings et le résultat net s'est dégradé de 86%, atteignant le 30 juin 7,6 millions de shillings, contre 54,7 millions de shillings kényans à la même période, une année auparavant.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.