(Agence Ecofin) - Banco Sol, une importante banque angolaise, a introduit un service d'assistance de sa clientèle chinoise vivant en Angola, et qui éprouve des difficultés avec des langues autres que le mandarin.
La banque a décidé de l'introduction de ce service dans le cadre d'une réponse positive à la demande la chambre de commerce sino-angolaise, lors d'un événement sponsorisé par Banco Sol. « Nous travaillons avec les banques nationales pour commencer à ouvrir des agences destinées à la communauté chinoise, avec une certaine sécurité, une facilité de communication et le lancement de lignes de crédit pour les jeunes Angolais intéressés à acquérir des logements dans des projets promus par les Chinois », a expliqué Manuel Calado, président de cette instance paritaire.
Dans la ligne de mire de ce vaste projet, M. Calado fait miroiter un paquet global de près de 6 milliards $ que les entrepreneurs chinois membres de son organisation sont prêts à investir dans différents secteur en Angola, avec une place centrale pour les banques comme intermédiaires financiers. Le défi est bien réel, car de nombreux Chinois vivent en Afrique, parfois dans les grandes villes, sans véritablement parler les langues officielles locales.
Banco Sol a pour principaux actionnaires Sansul, une filiale de la Société de Gestion de Participations Financières (GEFI) 51%, elle-même étant l'un des bras armés du parti MPLA au pouvoir. Le deuxième actionnaire est la fondation Lwin (10%), une organisation gérée par la première dame d'Angola.
Malgré son grand rapprochement avec le pouvoir, la banque semble plutôt bien gérée. Pour l'exercice 2016, elle a réalisé une marge nette d'intérêts de 38 milliards de kwanzas (188,5 millions $). Le résultat net s'est inscrit en hausse de 26%, pris en kwanzas. Mais en raison de la dépréciation de la monnaie angolaise entre 2015 et 2016, il ne s'est inscrit que dans une petite hausse de 0,4%, à 55,5 millions en dollars.
Idriss Linge
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