(Agence Ecofin) - L'indice qui regroupe les six banques cotées sur le Johannesburg Stock Exchange a plongé de 3,4% mercredi 12 octobre 2016 en mi-journée, sa plus forte baisse depuis le mois de juillet. Le marché réagissait à la convocation du très respecté ministre des finances Pravin Gordhan devant la justice, pour des faits présumés de fraude.
Les quatre plus grandes banques de ce marché financier ont été concernées, dont Nedbank qui a reculé de 4,4%, FirstRand qui a cédé 4%, Standard Bank et Barclays Africa qui a perdu respectivement 3,4% et 2,6%. Dans le même temps, le rand (monnaie sud-africaine) a reculé de 3,2% sur le dollar américain, tandis que les rendements sur les obligations souveraines sud-africaines sont repartis à la hausse, et les primes garantissant ces obligations (Credit Default Swap) ont augmenté.
Des analystes estiment que les différents scénarii de ce jour sont, une fois de plus, la preuve que les investisseurs boursiers et obligataires de l'Afrique du sud sont très sensibles à tout ce qui peut toucher la stabilité politique du pays. En cas de rupture d’équilibre, cela viendrait s'ajouter au risque de déficit fiscal en raison de la faible croissance de l'économie réelle et du poids de la dette sur la capacité d'absorption (par la consommation et les investissements) des ménages sud-africains.
Les choses sont rapidement revenues dans l'ordre, lorsque dans une déclaration des autorités judiciaires, il a été dit que M. Gordhan pouvait soumettre à examen judiciaire, la décision prise de le poursuivre. Cette seule annonce s'est traduite par un accalmie sur le JSE et l'indice des banques est remonté rapidement terminant même la journée dans le vert (+0,4%), en même temps que toutes les banques qui la composent.
Idriss Linge
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