(Agence Ecofin) - Le groupe bancaire sud-africain Standard Bank a annoncé, le 9 mai, qu’il envisage de s’appuyer sur sa présence en Côte d’Ivoire pour étendre ses opérations en Afrique francophone. «Cette zone est en effet appelée à connaître un boom des investissements dû à l’attractivité exercée sur les entreprises étrangères par les richesses minières et la croissance économique de la région», a indiqué le groupe dans un communiqué, sans plus de précision. La première banque africaine a ouvert en novembre dernier un bureau de représentation à Abidjan en vue de servir ses 145 clients implantés en Afrique francophone dans des secteurs d’activité tels que l’exploitation minière, le pétrole et le gaz, les infrastructures, l’électricité et l’énergie, ou encore les biens de consommation à croissance rapide.
Standard Bank avait alors déclaré que ces investissements étaient le signe d’une intention délibérée de s’engager en Afrique de l’Ouest francophone en raison de l’appartenance de la Côte d’Ivoire à l’UEMOA, qui comprend également le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. «Nous pouvons dire à juste titre que notre bureau de Côte d’Ivoire va servir de tremplin au reste de la région. L’Afrique de l’ouest francophone est moins connue des Sud-Africains, mais elle ne peut être ignorée compte tenu de son potentiel économique», a déclaré Greg Goeller, responsable Afrique de l’unité Corporate & Investissement de la banque.
Outre les pays constitutifs de l’UEMOA, Standard Bank prévoit également d’étendre ses opérations aux six nations qui composent la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), à savoir le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon. À elles deux, les unions monétaires, Cemac et Uemoa, regroupent quelque 148 millions d’individus et un produit intérieur brut nominal cumulé de 167 milliards de dollars.
Pour Greg Goeller, l’avantage de ces nations réside dans le fait que leur monnaie (le franc CFA) est garantie par le Trésor public français, tandis que les devises en cours dans les deux unions monétaires, à savoir les francs CFA d’Afrique de l’ouest et centrale, sont adossées à l’euro. « Cela offre beaucoup plus de stabilité aux investisseurs du point de vue du risque monétaire », explique M. Goeller. Et d’ajouter: «Bien que la langue puisse parfois être un léger obstacle, dans ces pays, non seulement la conduite des affaires est beaucoup plus facile qu’on ne le pense, mais elle devient aussi plus facile chaque jour».
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